
J’ai eu la chance de pouvoir assister vendredi dernier à un séminaire sur « Mode et Bijoux » organisé au CNRS par Histoire et Mode .
Toutes les interventions étaient passionnantes et celle de Julie Rohou, Conservateur du Patrimoine au Musée National de la Renaissance, qui portait sur les « bijoux d’hygiène » à la Renaissance, m’a tout particulièrement intéressée.
J’ai en effet, trouvé très moderne et innovant que cette double fonction, Mode et Santé, ait pu être donnée aux bijoux.

Dans les milieux aristocratiques, ces bijoux dit « bijoux d’hygiène » sont très prisés et correspondent à une vraie tendance de l’époque.
Les Pommes de senteur ou Pomander sont des diffuseurs de parfum, apparus au Moyen-âge mais qui, à la Renaissance, prennent une autre dimension et deviennent de véritables bijoux d’orfèvre en or ou argent ciselé.
Ils peuvent prendre la forme de boule ou s’ouvrir tels des quartiers d’orange pour contenir une pâte ou une poudre parfumée (cannelle, ambre, musc ou anis…).
Les parfums ne sont pas choisis au hasard mais en fonction des vertus sanitaires qu’on leur attribue, afin d’éloigner miasmes et maladies potentiels.
Ces bijoux sont portés tels de véritables accessoires de mode. Selon leur taille, ils s’accrochent à une chaîne ou à la ceinture et, sont directement assortis au vêtement porté.

Il faut souligner qu’en France, le développement de cette mode et l’apparition de nouveaux parfums sont en grande partie liés à l’influence italienne de Catherine de Médicis (1519-1589).
Lors de son mariage avec Henri II, Catherine de Médicis avait ainsi emporté dans ses bagages plusieurs parfums, dont un avait spécialement été conçu pour elle à Florence, à base de bergamote, « L’eau de la Reine », … qui fit fureur à la Cour de France !
Autre type de bijoux d’hygiène portés plutôt en pendentif, des cure-dents et cure-oreilles … parfois le même bijou pouvant avoir cette double fonction … (je vous rassure, pas avec le même côté !) soit, grâce à un système escamotable (1ère photo ci-dessous), soit bien séparé par le bijou central (2ème photo ci-dessous).

Véritables objets d’orfèvrerie, ils ont à la fois une valeur précieuse et esthétique, une valeur d’usage mais également une valeur symbolique et sociale, car porter de tels bijoux est synonyme de vie saine, de rigueur morale et religieuse.
Ils peuvent également prendre une valeur sentimentale lorsqu’ils sont ornés d’une foi ou fede (mains jointes), signe de fidélité (voir photo ci-dessous).

Il faut souligner que ces bijoux sont portés aussi bien par les hommes que par les femmes et les enfants, pour leur permettre de bénéficier de leurs vertus protectrices.


Certains bijoux présentés vendredi provenaient du Musée de la Renaissance installé dans le Château d’Ecouen, ancien lieu de séjour et de prédilection de Catherine de Médicis qui, en tant que Reine de France, y disposait d’appartements.
Rien de mieux pour attiser ma curiosité, j’y suis donc allée ce week-end. Et voici quelques photos du château, pour vous donner envie d’y aller 😉



Pour plus d’info :
Musee national de la Renaissance – Château d’Ecouen
Wouahhhh magnifique !
Heureuse de te retrouver
Bizzz Et Bon Dimanche
Valerie
50 ans et alors ? La vie est belle !
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Merci Valérie ! Bizz et bonne soirée à toi ! Catherine
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Avec plaisir ! 😉
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Un bel article !!
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Merci Monsieur R !
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