
Les sources d’inspiration de M. Christian Dior sont multiples mais toutes confirment l’ampleur de sa culture artistique et historique et surtout, son extrême raffinement, qui transcende ses créations et se combine à une inventivité, un souci du détail et une vision avant-gardiste, qui forcent l’admiration.

C’est ce que l’exposition « Christian Dior : Couturier du Rêve » au Musée des Arts décoratifs à Paris nous fait découvrir tout au long du parcours, qui célèbre les 70 ans de la Maison Dior.
Nous sont ainsi présentés les collections et les stylistes, qui ont fait la réputation de cette Maison et ont permis qu’elle soit toujours en 2017 au Sommet de la Haute-Couture.

Il faut également souligner qu’au-delà des collections déjà sublimes qui auraient pu nourrir à elles-seules l’exposition, la scénographie proposée par les Commissaires de l’exposition, Florence Muller, Historienne de mode et Olivier Gabet, Directeur du Musée, y est pour beaucoup dans l’émotion qu’elle suscite et, dont je vais partager avec vous quelques moments choisis aujourd’hui.
Dior inspiré par l’Art…
Galeriste avant d’être styliste, Christian Dior vivait entouré d’oeuvres d’art, qui l’ont inspiré dans ses créations, à la fois dans l’association des couleurs proposées, mais aussi dans le style et la structure des robes qu’il dessinait.
Cette connaissance des arts lui a également permis de pressentir dès le lancement de sa Maison de Couture, qu’il était temps pour les femmes de s’affranchir de la mode de l’époque et de leur proposer un style nouveau, le New look.
En 1947, le style était austère, masculin, avec des jupes droites et courtes, des souliers à plate-forme et semelles en bois, et des sacs en bandoulière pour circuler facilement à bicyclette… Comme l’explique, en effet, Florence Muller : « Christian Dior va réinventer les canons traditionnels de féminité, avec des épaules douces, une taille fine,… «

Avec le New Look, Dior se trouve ainsi à l’avant-garde des attentes des femmes qui, après la Guerre, ne souhaitaient finalement qu’une chose, retrouver leur liberté, leur féminité et leur droit à l’élégance.

Cette nouvelle élégance va aller de pair avec le concept de femme-fleur, et son ample jupe en corolle.
Inspiré aussi bien des peintures impressionnistes, que des jardins de son enfance et des catalogues d’horticulture pour laquelle il se passionne, Christian Dior considère en effet qu’ « après la femme, les fleurs sont les créations les plus divines.
Qu’il souhaite les allier semble alors comme une évidence…

Cette thématique de jardins est tout particulièrement bien mise en valeur dans l’exposition. Dans la salle qui lui est consacrée, le plafond orné de fleurs blanches en papier crée une atmosphère bucolique et féérique, qui ajoute de la magie aux robes présentées.

Toutes ces robes sont aussi bien des créations de Christian Dior que celles des stylistes qui lui ont succédés, eux aussi inspirés par ce concept de femme-fleur qui se retrouve soit dans les tissus, soit dans la forme des robes ou dans les broderies qui s’y ajoutent.



Dior inspiré par l’Histoire, et plus précisément par le 18ème siècle …
Fasciné par le 18ème s., Christian Dior s’en inspire aussi bien dans ses créations que dans la décoration de sa Maison de Couture, avenue Montaigne.
Les robes de Cour, le style Marie- Antoinette, le Petit-Trianon, les portraits de Mme Vigée le Brun, sont pour Dior, des sources d’inspiration pour les robes de bal et la présentation des parfums et, correspondent tout particulièrement à sa définition de la féminité.






Dior inspiré par le voyage…
Cette culture internationale se retrouve non seulement dans ses créations mais également par la dimension qu’il va donner à sa Maison de Couture dès 1948 en s’implantant à New York, en 1952 à Londres, et en 1953 à Caracas, en Amérique Latine.
Plus tard, cette tradition du voyage se poursuivra notamment avec Yves Saint Laurent, avec un défilé Dior organisé à Moscou et John Galliano, dont certaines créations sont inspirées par l’Antiquité égyptienne ou l’Afrique.



Au-delà des collections de robes, le parfum est également un élément essentiel de la Maison Dior.
Dès 1947, Christian Dior voulait pour sa collection « New look », un parfum qui puisse être vaporisé dans les salons le jour de sa présentation.

Très riche et fleuri comme la robe Miss Dior, ce nouveau parfum s’inspirait également du caractère de la soeur de Christian Dior, Catherine. C’est d’ailleurs indirectement grâce à elle, que le nom de ce parfum a été trouvé.
L’anecdote que nous révèle l’exposition est, en effet, la suivante : « Alors que Dior cherchait avec son état-major un nom pour ce parfum, sa muse Mitzah Bricard se serait écriée en voyant arriver Catherine Dior : Tiens, voilà Miss Dior ! »



Et pour couronner le tout, quelle belle dédicace cher M. Dior !!… En tant que Dame Catherine, je vous remercie 😉

Autre point saillant de l’exposition, la relation privilégiée de Christian Dior avec les photographes, qui ont su mettre en valeur ses créations et ainsi contribuer à la renommée de la Maison Dior dès 1947.




Il y aurait encore beaucoup de choses à dire car cette exposition était vraiment très riche donc en synthèse, voici quelques photos supplémentaires pour vous montrer :
- L’atelier reconstitué avec toutes les toiles, c’est-à-dire les ébauches de robe réalisées par les couturières, sous la direction des « premières » et des « secondes » , à partir des croquis réalisés par Dior et par les stylistes qui lui ont succédé.


- Les lignes Dior, présentées de façon chronologique, sont symbolisées par des lettres et/ou des noms évocateurs (Corolle, Envol, Zig-Zag, Ailée,…) qui caractérisent l’évolution du style, de la structure des vêtements et des collections de la Maison.
- Les différents stylistes de la Maison Dior, qui se sont succédés, après le décès de Christian Dior en 1957 : Yves Saint Laurent, Marc Bohan, Gianfranco Ferré, John Galliano, Raf Simons, Maria Grazia Chiuri.




- Les robes Haute-Couture les plus emblématiques, portées par les célébrités et les stars du monde entier : ces robes de bal sont tout simplement des merveilles !





Pour conclure, je ne peux m’empêcher de vous faire part de mon expérience mémorable, celle d’avoir attendue 6 heures (en étant tout de même arrivée à 9h00 du matin, soit 2 heures avant l’ouverture), pour avoir une chance de voir cette sublime exposition. Mon seul réconfort a été de rencontrer dans cette file incommensurable, des personnes très sympas, qui nous ont permis de nous relayer, de nous approvisionner en thé et café, d’échanger et de papoter comme jamais !
Pour le plaisir, je vous présente notre fine équipe, modestement re-baptisée la Dior team 🙂

Et une dernière petite vidéo pour vous faire rêver 🙂
Ma chere Catherine kalimera!
je tiens a te remercier de toujours m’envoyer les nouveaux articles de ton blog qui continue à…activer mon imagination! J’en profite aussi pour te presenter mes meilleurs voeux pour la nouvelle annee qui vient de commencer. Qu’elle soit remplie de bonheur et de sante pour toi, tes proches et tes amis et qu’elle vous apporte prosperite et pleine reussite dans vos projets.
Grosses bises d’ Athenes,
Nana
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Kalispera chère Nana ! Merci pour tes voeux et excellente année à toi Nana ainsi qu’à ceux qui te sont chers. Je t’embrasse bien fort et merci à toi de continuer à me suivre et à lire mes articles, Catherine
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C’est toi sur le selfie, au premier plan???
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Oui Nana ! je suis avec les lunettes et la parka beige 🙂 mais avec les bonnets ce n’est pas simple 🙂
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J’aurais adoré la voir, hélas découragée par les 3 heures de queue minimum! 🙂 merci pour le, partage !!
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Je te comprends Anne Sophie ! J’étais passée plusieurs fois devant et voyant la file d’attente, je m’étais découragée attendant des jours meilleurs… sauf qu’à 2 jours de la fin, et étant donné qu’il ne pleuvait pas, je me suis faite une raison mais j’avoue que si on m’avait dit avant que j’allais attendre 6 heures … !! Je ne regrette pas de l’avoir vue, car c’était vraiment top ! d’où effectivement l’intention de la partager, avec ceux qui n’avaient pas pu venir…en tous cas, ravie que tu aies pu en profiter avec mon article, même de façon plus virtuelle 🙂
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